Les fleurs vues pendant le séjour au Congost de Mont-Rebei du 26 au 29 mai

 

                                                           

 

                         Commentaires sur la flore observée

                              aux environs de Montfalco

                                   ( 26,27,28,29 mai 2022)

            Le Figuier sauvage ou Caprifiguier (Ficus carica ) : nous avons souvent croisé des figuiers même accrochés aux parois verticales du Congost . Il faut savoir que la figue est formée par une paroi juteuse et laiteuse et l’intérieur creux est occupé par des milliers de minuscules pépins qui sont les véritables fruits ; la figue est en fait un assemblage de milliers de fruits entourés par une paroi jaune ou violette à saveur  sucrée et parfumée. La reproduction chez le figuier sauvage est complexe et ne peut se réaliser que par l’activité d’une minuscule guêpe appelée « Blastophage ». Elle pénètre par le trou « oeil » de la jeune figue et rencontre à l’entrée les fleurs mâles, elle se dirige ensuite vers le fond de la cavité où se trouvent les fleurs femelles dans les quelles elles pondent. Des larves qui se nourrissent des fleurs femelles naîtront des adultes qui s’accouplent ; en ressortant elles se chargent  du pollen des fleurs mâles, et en visitant d’autres figues elles  féconderont les fleurs femelles et la figue pourra se développer.Chez les figuiers domestiques les Blastophages ne peuvent pas pondre dans les fleurs femelles qui ont une structure un peu différente du F. sauvage ; l’insecte est alors réduit à son rôle de simple pollinisateur car le figuier domestique ne possède pas de fleurs mâles. Les figuiers sauvages doivent perdurer pour que naissent les adultes mâles et femelles qui s’accouplent à l’intérieur de la figue sauvage ; le domestique a besoin du sauvage pour exister. Sans la petite guêpe, pas de figue pour le dessert !

         Le Pistachier : il existe deux pistachiers dans nos régions méditerranéennes ; le pistachier térébinthe  dont la feuille est formée par un nombre de folioles impair et le pistachier lentisque qui possède un nombre pair de folioles ; dans le premier la résine qui s’écoule de l’écorce contient de la térébenthine ; sur les feuilles du pistachier térébinthe on trouve des galles en forme de gros cornets (cornicabra en catalan) qui sont dues à la piqûre d’un puceron et qui renferment les larves de l’insecte ; de cette galle on extrait une teinture noirâtre. Il existe un autre pistachier cultivé  appelé pistachier vrai qui forme des fruits de la taille d’une olive et qui est consommée après séchage ; manguier, noix de cajou appartiennent à la même famille que le pistachier.

         Le Caroubier : nous l’avons croisé car il fait parti des arbres méditerranéens ; ses feuilles ressemblent à celles du pistachier, mais les fruits sont de longues gousses pendantes aux branches de l’arbre ; il est cultivé dans ces régions car les caroubes servent de nourriture au bétail.

     Le Micocoulier austral : d’origine du Caucase, importé par les Grecs, il est très présent en méditerranée, souvent planté pour son ombrage et son ornementation ; ces fruits ressemblent à de petites cerises mais fades et peu sucrées

        Le Cade ou Genevrier oxycèdre : nous l’avons souvent croisé, il est reconnaissable  à ses feuilles en aiguilles vert glauque, très acérées, ornées de deux sillons blancs ; à son contact dans la garrigue mollets et bras nus seront vite écorchés. On extrait de cet arbuste une huile qui a des propriétés antiseptiques et antiparasitaires ; on l’utilise pour soigner les dermatoses. Au début du 20 ème siècle, un industriel a utilisé ce baume transformé en savonnette, c’est le célèbre bébé Cadum !

        Le Chêne vert (Quercus ilex): caractéristique du climat méditerranéen, son feuillage est persistant d’où son nom vert ;  ces feuilles  coriaces plus ou moins épineuses rappellent celle du houx (= ilex en latin) .Certains chênes verts peuvent vivre plus de 500 ans et atteindre plus de 20 m ; son bois très dur servait autrefois à fabriquer les essieux et roues des charrettes ; c’est aussi un excellent bois de chauffage, avec lequel on fait maintenant du charbon de bois  pour les barbecues . Ce charbon de bois était utilisé pour alimenter les voitures au gazogène pendant la seconde guerre. 

         Le Chêne kermes :  arbuste de 50 cm à 1m de haut, très abondant au milieu des chênes verts et remarquable par ses petites feuilles très épineuses et ses glands de moins de 2 cm ! Un petit insecte femelle de la taille d’un pois, appelé Cochenille (Kermes ) parasite les rameaux . De ces cochenilles séchées on extrayait autrefois une teinture écarlate (rouge).

           Les teintures issues des ces plantes : rouge, écarlate pour la cochenille du Kermes

                                                                       rouge  pour la Garance

                                                                       brun, noirâtre pour la galle du Pistachier.